BTP CÔTE D’IVOIRE – Ces Chantiers d’infrastructures destinés à faciliter les échanges entre les pays de la région
Source | AGEROUTE| 12.03.2018Corridor@Crédit AP BATIRICI BTP en Côte d’Ivoire
Les deux projets dont nous ferons le point dans ce rapport sont le Projet de Facilitation du Commerce et du Transport du Corridor Abidjan – Lagos (PFCTCAL) et le Programme d’Aménagement de Routes et Facilitation du Transport au Sein de l’Union du Fleuve Mano.
Le Projet de Facilitation du Commerce et du Transport du Corridor Abidjan – Lagos (PFCTCAL)
Le Corridor Abidjan – Lagos est un maillon du Corridor Dakar-Lagos, qui fait partie de l’autoroute transafricaine de la région de la CEDEAO, dont le développement s’inscrit dans le cadre du Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA). La section Abidjan -Lagos constitue la partie Est de ce dernier et se situe sur l’axe côtier est-ouest de la région et couvre cinq Pays Membres Participants (PMC), à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigeria. Il s’étend sur une distance de 1028 kilomètres et comporte huit (8) points de passage frontaliers. Le tracé actuel du corridor traverse tous les grands centres économiques des cinq PMC, depuis la “Place de la République” à Abidjan et prend son terminus à Mile 2 (Eric Moore), à Lagos. Cette infrastructure est plus qu’essentielle pour le développement socio-économique de l’Afrique de l’Ouest, car elle relie les parties les plus densément peuplées et économiquement actives de la sous-région et a, par ailleurs, des interconnexions avec un réseau ferroviaire et les principaux ports et aéroports de sa zone de couverture. Il existe également des connexions entre ce corridor autoroutier et d’autres corridors sur l’axe nord-sud, reliant les pays enclavés, comme le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Tchad.
La Composante B de ce projet a été confiée à l’AGEROUTE. Elle porte sur l’amélioration des infrastructures routières de ce corridor. Les chantiers concernés sont la réhabilitation de la gare de fret de Vridi et de ses voies d’accès, la réhabilitation de la route Aboisso-Noé et l’aménagement d’aires de transit et de stationnement sécurisées à Noé et Aboisso.
La situation des travaux au 31 décembre 2015.
Au niveau de la Réhabilitation de la gare de fret de Vridi et de ses voies d’accès, les travaux sont réalisés par l’entreprise ADEOTI pour un montant global de 6 847 910 834 HT. Le contrôle est assuré par le Groupement AGECET/SINTECH pour 265 000 000 francs hors taxes.
Le taux d’avancement global au 31 décembre 2015 est de 70%. Cela est le résultat de la libération totale des emprises par les concessionnaires des réseaux et la multiplication des équipes de travaux par l’entreprise. Les travaux de chaussées sont achevés sur la gare de fret et sur la voie 1(de Tri-Postal à la gare de Mali).
La fin des travaux qui était initialement prévue pour la mi-juillet 2015 a été repoussée en juillet 2016. La cause principale du retard réside dans les déplacements de réseaux.
S’agissant de la Réhabilitation de la route Aboisso – Noé, le chantier prend aussi en compte la réhabilitation et l’élargissement des ponts de Noé. Les travaux consistent au renforcement de 60,9 Km de la route existante entre les deux localités en 2X1 voie. Leur voirie connaît une réhabilitation. Et un nouveau pont est à construire à Aboisso.
Les travaux sont réalisés par l’entreprise NSE-CI dont le marché est de 21 925 678 845 HT; le contrôle est assuré par STUDI International pour un montant de 585 873 454 HT.
La libération des emprises et les déplacements de réseaux n’étant pas effectifs, les travaux de traversées des deux localités et des ponts ne peuvent démarrer. Seuls les travaux de chaussée sur la partie interurbaine (57 km) sont en cours. Le taux d’avancement physique est de 43,19% à fin décembre 2015.
Quant à l’Aménagement des aires de stationnement dans les deux villes, le premier appel d’offre a été annulé pour désaccord au sein de la COJO. Un nouveau DAO devra être élaboré après une actualisation. Le choix de l’ingénieur conseil pour l’actualisation du DAO a été confié à l’Unité de Coordination du Projet (UCP) par une attente directe. L’AGEROUTE a transmis à l’UCP les termes de références relatifs aux prestations de l’ingénieur conseil pour l’actualisation des études. L’UCP a confié suivant sa procédure d’attribution, l’étude d’actualisation des aires de transit de Noé et Aboisso au bureau ERGEC. Un ordre de service de démarrer les prestations lui a été notifié le 06 octobre 2015. Les études ont démarré le 14 octobre pour une durée contractuelle de deux mois calendaire.
L’unité de coordination a transmis à l’Ageroute une copie du rapport d’étude technique d’ERGEC le 20 décembre 2015.
A ces trois principaux projets, il faut ajouter le Renforcement de la route Grand Bassam – Aboisso et la Mise en œuvre du Plan d’action de réinstallation (PAR).
Pour le premier, l’ouverture des offres a eu lieu le 26 aout 2015. L’analyse des offres était en cours au 31 décembre 2015. Quant au second, les indemnisations ont démarré sur tous les sites. Plus de 93% des personnes affectées par le projet (PAP) à Vridi, Port Bouët, Aboisso et Assouba ont signé les certificats de compensation. 50% de ces personnes ont perçu leur indemnisation. Dans l’ensemble 30,46% des personnes enregistrées ont été dédommagées.
Programme d’Aménagement de Routes et Facilitation du Transport au Sein de l’Union du Fleuve Mano (PAR-FT UFM)
Les Républiques de Côte d’Ivoire, de Guinée et le Libéria ont reçu du Fonds africain de développement (FAD) et du Fonds d’Appui à la Transition (FAT) des prêts en vue du financement du Programme d’Aménagement de Routes et de Facilitation du Transport au sein de l’Union du Fleuve Mano (PAR-FT UFM). Ce programme vise les principaux objectifs suivants : soutenir la relance économique post-conflit de la région de l’UFM, en améliorant l’infrastructure routière et en développant les échanges commerciaux intracommunautaires. Il vise spécifiquement à améliorer les conditions de transport sur les routes concernées en vue de réduire le coût des transports, à favoriser la libre circulation des personnes et des biens entre les trois pays et améliorer les conditions de vies des populations de la zone du programme.
Le Gouvernement ivoirien bénéficie d’un prêt du Fonds Africain de Développement (FAD) de la BAD pour financer ce Programme. Celui-ci est composé de trois projets.
Il s’agit de l’Aménagement et du bitumage en 2×1 voie de la route Bloléquin-Toulepleu-Frontière Libéria (65 km), l’Aménagement et le bitumage en 2×1 voie de la route Danané-Frontière Guinée (47,6 km) et l’Aménagement et le bitumage en 2×1 voie de route Tabou-Prollo-Frontière Libéria (28 km).
La signature de l’accord de crédit entre le FAD et le Gouvernement ivoirien est intervenue en juin 2015.
Ageroute
La facilitation des échanges commerciaux et l’intégration sous-régionale est résolument en route. Depuis 2014, de grands travaux sont en cours sur la route internationale qui relie la Côte d’Ivoire à plusieurs pays de la sous-région. (Reportage).
Lancement ! Arrêt ! Reprise ! Mais cette fois semble être la bonne. Rendez-vous est pris pour la fin du mois de mai 2018 pour la livraison des travaux, si l’on en croit les techniciens des chantiers. Les consignes du bailleur de fonds, c’est-à-dire la Banque mondiale, sont claires. Les chantiers, à savoir la route Aboisso-Noé (frontière Ghana) et l’ouvrage sur le fleuve Tanoé, baptisé pont de Noé (long de 120 m en 2×2 voies dans sa phase finale) doivent être totalement achevés et livrés à cette date.
Tenir le pari
De passage sur les sites dans le dernier trimestre de 2017 et dans la première quinzaine de janvier, le constat est clair : les ingénieurs, techniciens et ouvriers de la société NSE-CI sont déterminés à tenir le pari car les populations du Sud-Comoé mais aussi les opérateurs économiques et autres usagers qui fréquentent cette voie, et qui avaient commencé à être gagnés par le découragement, croient à présent à la sortie du bout du tunnel. Désespérés parce qu’estimant que les travaux avaient pris du temps depuis leur lancement en 2016 pour 24 mois, les populations ont à présent le sourire aux lèvres parce qu’il y a une visibilité sur l’évolution des chantiers.
Le sujet en question concerne le « Projet de facilitation du commerce et du transport sur le corridor Abidjan-Lagos (Pfctcal). Financement Banque mondiale-Don IDA H 787-CI » pour un montant de 90 millions de dollars américains soit 45 milliards de FCfa et comportant plusieurs composantes. La nature des travaux : « réhabilitation de la route Aboisso-Noé/ Réhabilitation et élargissement du pont de Noé ». La signature du contrat de financement a eu lieu le 16 juillet 2012, à Abidjan, entre le directeur des opérations de la Banque mondiale et le ministre ivoirien de l’Economie et des Finances. Ses trois composantes sont : (i) Composante A – Développement de la facilitation du commerce (6,3 millions de dollars US); (ii) Composante B : Aménagement du corridor routier Grand Bassam-Aboisso-Noé (81,79 millions de dollars US) ; (iii) Composante C : Gestion et coordination nationale du Projet (1,90 millions de dollars US).
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