BTP Afrique – L’Égypte va accueillir la plus haute tour d’Afrique avec l’aide de la Chine
SOURCE | Le Figoro | 25.09.2018
EN IMAGES – Avec le soutien de Pékin, l’Égypte compte doter sa nouvelle capitale du plus grand gratte-ciel africain. Construit à une cinquantaine de kilomètres du Caire, ce «nouveau Brasilia» doit voir le jour d’ici juin 2019.
Un chantier qui promet d’être pharaonique. La future capitale égyptienne devrait abriter le plus haut gratte-ciel d’Afrique, pinacle du «nouveau Caire», immense projet de construction lancé depuis trois ans. Les autorités locales souhaitent créer une cité flambant neuve, à moins d’une cinquantaine de kilomètres de la vieille ville. Une ambition partiellement financée par la Chine – très présente en Égypte – à hauteur de 3 milliards de dollars. Fort de cette manne financière, le gratte-ciel égyptien détrônera le Carlton Centre (223 mètres), en Afrique du Sud, qui détient le titre de plus grande tour du continent depuis 1973. Surnommée «Nile Tower», la nouvelle construction culminera à plus de 345 mètres au-dessus du sol.
L’utilisation du gratte-ciel n’est pas encore entièrement définie. Selon les plans d’investissement actuel, les étages supérieurs seront transformés en appartements luxueux, tandis que les autres niveaux resteront partiellement ouverts aux visiteurs. Un hôtel d’environ 230 chambres est prévu, accompagné, entre autres, d’un spa, d’une discothèque, d’un casino et d’un centre commercial. Le promoteur immobilier – qui appartient à l’État chinois – promet également d’édifier 12 complexes de bureaux, cinq immeubles résidentiels, et deux autres hôtels dans les environs de la nouvelle capitale.
Celle-ci doit officiellement être inaugurée à l’horizon juin 2019. Les ambassades étrangères, précédées par le président Abdel-Fattah al-Sissi lui-même, sont attendues à cette date dans ce «nouveau Brasilia». L’exemple de la capitale sud-américaine a été mis en avant par le porte-parole du projet, Khaled El-Husseiny. «Au Brésil, ils avaient Rio, et c’est devenu Brasilia. Cela coûte des milliards, nous le savons, mais nous en avons besoin», a-t-il insisté devant la presse internationale.
À l’image de l’Égypte, Le Caire est dangereusement menacé par la surpopulation. L’aire urbaine de la ville comptabilisait 23 millions de personnes en 2016. Un chiffre augmenté depuis d’un demi-million d’habitants supplémentaires, plaçant l’agglomération en tête des villes à la plus forte croissance démographique. «Le Caire n’est plus adapté pour les Égyptiens, explique El-Husseiny, il y a des embouteillages à chaque coin de rue, les infrastructures ne tiennent plus».
Reste donc à savoir si la nouvelle capitale – dont le nom reste encore à trouver – pourra attirer les populations à faibles revenus, en très grand nombre au Caire. Interrogé sur la création de logements sociaux, le porte-parole a préféré botter en touche. «Oubliez les chiffres, ils ne sont pas importants et pas définis. Nous avons un rêve, et nous construisons nos rêves», a-t-il avancé au Guardian. Et d’ajouter, définitivement: «Nous avons besoin d’un point de repère, d’une nouvelle capitale». Une aspiration visible à 345 mètres au-dessus du sol.
PROPOSER VOTRE ACTUALITÉ SUR BATIRICI
CONTACTEZ-NOUS : contact@batirici.ci
Recherche Contributrice (eur) indépendante (t) BATIRICI , CLIC ICI
BATIRICI, l’actualité du BTP et de l’immobilier en Côte d’Ivoire